Un esprit comme le vent

L’excès en toute chose finit inéluctablement par nuire

Moi, diabétique, il y a des vérités que je ne peux fuir

Ma soif de connaissances m’a conduit sur des chemins troublants

J’ai lu tant de choses que parfois mon esprit est sujet de tourments

Pas vraiment tourmenté mais il a du mal à se reposer

Et comme je suis quelqu’un qui aime sans cesse creuser

J’ai dans mon esprit tellement d’idées et de pistes à étudier

Est-ce bien sensé me demande trop souvent ma raison

Mais moi mes envies changent comme le temps ou les saisons

Je suis comme un insecte dans une maison toujours en alerte

Je me rappelle de cette personne qui m’a dit que cela causerait ma perte

Car mon esprit n’est jamais là où mon corps physique est

Comment lui donner tort ? Quand cette soif de savoir te pousse très loin

Trop loin ? Au point de courir le risque comme certains aventuriers de connaître un funeste destin

Mais n’est-on pas comme on naît ?

Etre ainsi est-ce que je l’ai choisi ?

Je ne le crois pas alors que certains ne fassent pas comme si

Je bois les connaissances comme certains du petit lait

Etre différent j’en ai rêvé mais on se refait pas

Toutes ces errances en même temps j’en crains les résultats

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir et je m’accroche à cette idée comme un naufragé à une bouée

J’aurais fait partie de la communauté de l’anneau si j’avais été un personnage de Tolkien

Car tu le sais je n’aime pas vraiment la vie que je mène

Ennuyeuse et incapable dans le fond de vraiment m’émerveiller

M’enfin il faut se contenter de ce que l’on a avant que la vie ne nous pousse à le regretter

Bon gré, mal gré, j’essaie dans ce monde qui me fait chier de m’adapter

Et qui sait peut-être qu’un jour par un miraculeux hasard je finirai par m’y plaire

Après même chiant ce monde est pour moi loin d’être un enfer

Fils du vent