jeudi 23 avril 2020

Moi et le monde


Comment je vois le monde ? Question que l’on m’a posé tant de fois
Comme on m’a demandé ce en quoi je crois
Je crois que nous sommes de passage dans cette réalité
D’où mon manque d’attachement à celle-ci depuis de nombreuses années
A quoi bon à s’attacher à quelque chose que vous pouvez quitter à tout moment
Alors rien d’étonnant à ce que l’on me trouve parfois distant ou absent
Tant de choses m’ennuient dans ce monde et me donnent envie de le quitter
Mais j’ai compris que le moment du départ ce n’est pas à moi d’en décider
Alors je fais contre mauvaise fortune bon cœur
J’essaie de comprendre qu’est-ce que je fous dans un monde qui rime trop souvent avec horreur
Loi du plus fort et tellement d’injustices que j’en ai la nausée
Ma conscience me dit souvent qu’ici-bas j’ai un rôle à jouer
Je me dis Ok, on verra, même si je ne suis pas convaincu
Par bien des aspects mon esprit se comporte comme un con vaincu
Rien ne l’intéresse à part regarder le ciel et imaginer des mondes merveilleux
Fan de science-fiction depuis que je suis enfant, j’ai toujours rêvé de mieux
Mieux que ce monde insensé dans lequel tant de situations finissent en impasse
Si peu de gens veulent vraiment et sincèrement se regarder dans une glace
Alors dans le fond rien ne change et l’histoire se répète tel dans un jour sans fin
Croire que l’humain pourrait changer est pour moi un espoir vain
Alors je regarde les jours défiler comme si la vie était une œuvre de cinéma
M’impliquer plus que je ne le dois dans cette société ? Je ne le ferai pas
Inutile pour certains de perdre leur temps à me faire changer d’avis
Tout ce que j’ai vu et j’ai vécu n’a fait que plomber et même dégommer mes envies
Mon esprit rêve d’ailleurs, d’un monde qui pour beaucoup est inimaginable
Piégé dans ce monde matériel il nous faut composer avec les coups du diable
Sauf que le diable c’est chaque humain qui fait du mal et se cherche des excuses minables
Qu’on ne s’y méprenne pas je crois en l’existence d’un créateur
Sauf que beaucoup de religieux ou affidés je ne partage pas leur ferveur
Je prends toujours du recul et je regarde les choses avec distance, prudence et méfiance
Je suis du genre à peser le pour et le contre sur une balance alimentée par le poids de mes connaissances et de mon expérience
J’espère un jour redevenir l’être insouciant et jovial que j’étais il y a quelques temps
Malheureusement le monde va de mal en pis et en l’avenir je ne suis point confiant
Je profite donc des bons moments avant d’avoir à les regretter
Et je me dis stoïque que ce monde je finirai de toute façon par le quitter

Le cyberdésabusé 

2 commentaires:

  1. Orwell, Huxley et nous28 juin 2020 à 14:32

    Cette troisième guerre mondiale, qui avance "masquée" et sans bruit, est sans doute la première, l'originelle, celle qui enferma les esprits, libres par essence, dans la matière, empire de toutes corruptions.

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  2. Votre texte est tel un poème pour moi!

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