vendredi 18 janvier 2019

Côte d'Ivoire, sans espoir ?





Ivoirien de père et de mère je regarde avec amertume ce qu’est devenu mon pays
Victime de la bêtise humaine il est par tous les maux imaginables envahi
Corruption, trahison, haine, désir de vengeance, une boîte de Pandore à ciel ouvert
Et si on n’y prendre garde il pourrait devenir un enfer sur terre
La corruption gangrène tous les niveaux de la population, tous les domaines et décourage les gens honnêtes
Déçus car ils ont l’impression de faire face à une odieuse bête
Les mentalités ne semblent pas vouloir changer même si des temples se multiplient comme des petits pains
Mais on le sait, l’habit de fait pas le moine et ils sont particulièrement sournois les esprits malsains
Rien ne change dans le fond et les apparences ne trompent pas
Que faire ? Personnellement je l’avoue je ne sais pas
J’aimerais parler de morale, de demander aux gens de penser au lendemain
Mais je sais au fond de moi que ce seront des discours vains
Les gens n’écoutent pas les paroles sensées mais les désirs de leurs cœurs malades
Ils préfèrent les gens qui leur chantent de belles balades et leur racontent des salades
Ils aiment les mirages quitte à se retrouver au final désespérés dans un sinistre désert
La pollution est là, à la fois spirituelle, mentale et physique
Les gens urinent de partout comme pullulent toute sorte d’histoires tragiques
Et je regarde vers le ciel, les yeux dépités et leur cœur lourd de chagrin
Enfin, je ferai ce que je peux, j’aiderai ceux que je peux
Je ne peux faire mieux dans un pays rempli de gens envieux
Même aider les gens peut te valoir leur haine car ils estimeront que pour eux tu as fait trop peu
Un monde de fou où je verrais une bonne partie de la population dans un asile
Abidjan est une ville qui montre à quel point le pays est rempli de gens débiles et d’imbéciles
Mais va dire cela et chacun voudra te faire peau disant que tu les provoques
Quoi parce que marcher dans cette ville qui pourrit ne leur provoque pas de choc ?
C’est qu’eux et moi nous avons rien à nous dire pour moi c’est évident
Comme je fuis comme la peste les inconscients, les déviants et les gens violents
Microbes et autres malades de l’âme errent tels des démons à la recherche de leurs proies
Envers et contre tout en tant que croyant je garde la foi
Pas en l’humain cela dit mais je me dis que demain viendra avec son lot d’espoirs
Il n’est pas pertinent de broyer du noir même si en ce qui me concerne pour avoir de l’espoir je dois voir pour croire !

Abraham K




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