Je
suis noir de peau, issu de l’Afrique, la terre-mère
La
mère des terres, probablement continent le plus riche de cette terre
On
a tout sauf que l’on ne s’en rend pas compte
Donc
au final on se retrouve à être toujours loin du compte
On
regarde vers l’occident, pas conscients que de nous ils ne veulent
pas
Pas
les dirigeants, les peuples car les deux ne s’accordent pas
Les
élites nous voient comme de la main d’œuvre bon marché et
corvéable à souhait
Leur
souhait n’est pas donc pas que notre continent retrouve sérénité
et paix
Certains
disent que l’Europe est blanche, donc que l’Afrique est métissée
et noire
Campons
sur ces délirantes positions et l’on va voir
Sarkozy
qui prétend que l’Afrique n’est pas assez entrée dans
l’histoire
A
croire que les pyramides d’Égypte c’est dans son village
Un
peu d’humilité, car sans nos ressources vous retourneriez à
l’état sauvage
Moi
je ne suis ni sauvage, ni sage, perdu quelque part entre les deux
J’essaie
de faire mieux qu’actuellement, car pour beaucoup de choses je m’en
veux
J’ai
arrêté de rejeter la faute sur nos colons, posons des questions
Analysons
et nous verrons que notre situation a des solutions
Arrêtons
de rêver d’ethnies ou de tribus qui finalement vont se dissoudre
dans la réalité
Car
en vérité sans union nous ne serons plus que de vagues ombres du
passé
Noir
de peau mais je refuse de voir l’avenir en noir
Un
cri d’espoir sur une terre qui baigne dans de sombres histoires
J’ai
été traité de nègre, regardé comme un mec de la pègre
Subi
les remarques les plus aigres, eu les compliments les plus maigres
Été
traité comme un moins que rien, tiré comme un pigeon
Considéré
comme un sauvageon, mis en avant comme bouffon
Comme
dans tant de films issus des usines de l’oncle Sam
Où
tant de personnes fantasment sur les formes de nos femmes
Quand
est-ce qu’on sera pris au sérieux ?
Ce
que je dis est sérieux, mais mérite-t-on mieux ?
On
ne se pose jamais la question sur la raison pour laquelle on ne nous
respecte pas
Les
réponses sont là mais on ne les suspecte pas
King
et Malcolm X tués par des frères de couleur
Tu
comprends pourquoi je ne me préoccupe souvent que de mes frères de
douleur
J’ai
trop été déçu par les nôtres, infestés par des chevaux de
Troie
Même
si je sais que nos ancêtres ont été conditionnés pour emprunter
cette voie
Et
que l’on nous cache que tant des nôtres ont inventé de belles
choses
De
sorte que pour nos jeunes frères et sœurs la porte de l’imagination
est close
Ils
ont empoisonné puis emprisonné nos esprits !
Comprends-tu
enfin le sens de la phrase de Sarkozy ?
Ne
crois pas au hasard, il n’en y a pas, alors ne t’enferme pas dans
le déni
Il
convient à ceux qui savent d’ouvrir la porte des esprits des
autres
Afin
qu’enfin nous puissions récupérer dans ce monde la place qui doit
être la nôtre
Même
la carte du monde est pipée, l’Afrique représentée plus petite
qu’elle ne l’est
Tu
vois à quoi ils jouent, ils nous manipulent en déformant les faits
Mais
où sont les noirs qui doivent à la face du monde crier la vérité
?
Que
nous ne sommes pas ce qu’ils disent et que grands nous l’avons
été
De
Tombouctou à d’autres lieux, les vestiges témoignent de ce
glorieux passé
Oui
il y aurait beaucoup à dire et encore plus à faire
Pour
faire comprendre aux nôtres que nous avons le potentiel d’être
prospères
N’écoutons
pas les représentants du mal au visage pâle
Par
la raison décelons leurs raisons d’agir comme ils le font
Pourquoi
ils agissent avec nous de manière aussi sale
Ils
défendent leurs intérêts, qu’attendons-nous pour nous mettre au
diapason
Voir
les nôtres périr en mer à la poursuite d’une illusion me fait
souffrir
Car
Le Pen l’a dit et il a raison, il n’y a pas de place en Europe
pour l’africain
Je
n’en veux pas aux européens du peuple, car eux aussi subissent les
affres du malin
Regarde
la Grèce et dis-moi qu’on ne veut pas lui faire subir ce que
subissent les pays africains
Plus
de dix ans que j’ai dit que les pays d’Europe finiront comme des
pays du tiers-monde
Que
n’ai-je entendu ? Pourtant c’était évident vu comment va le
monde
Livré
à des pillards avides qui détruisent tout comme si la mort était
leur drogue
Ils
ont commencé chez nous mais leur avidité n’aura pour limite que
les limites de notre monde
L’avenir
comme le passé est lié à l’Afrique, même si les nègres de
maison sont en vogue
Prêts
pour quelques billets sans valeur à trahir les leurs donc à se
trahir eux-mêmes
Car
leurs maîtres ne les aiment pas et ne voient en eux que des germes
Bon à détruire leurs frères et à toute velléité de rébellion mettre
un terme
Souffrir, nous le ferons, mais si ce n’est pas pour les bonnes raisons nous
subirons pire
Malgré
tout, je crois en l’Afrique, terre qui foisonne de vie
Au
potentiel infini si ses fils et filles ouvrent enfin leurs esprits
Et
si la mère des terres faillit, ce sera la fin du monde
Puisque
la vie aura plié face à la mort
Et
alors pas besoin d’être devin pour comprendre notre sort
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