Odieuse créature

Il fut un temps incroyablement lointain où j’avais foi en l’humain

Mais après une période sombre où mes espoirs se sont avérés vains

J’ai compris qu’il était malsain de se fier à ce bipède pensant

Mal pensant c’est ce que l’on dit de moi à présent

Pourquoi ? Pour porter un jugement je ne fais que me baser sur les faits

Et j’ai compris en en payant le prix qu’il est vain de penser à la paix

L’humain est rongé par des démons qui le poussent vers la guerre

Envie, jalousie, avidité, autant d’étincelles qui allument le feu de l’enfer sur terre

J’en viens souvent à me demander pourquoi l’humain a été créé

Puisque face à la droiture et la raison il ne cesse de se rebeller

Tel Icare il rêve d’atteindre le soleil peu importe les incendies qu’il peut allumer

Tchernobyl, Fukushima autant de preuves du fléau qu’est le genre humain

Et des espèces qui n’ont rien demandé succombent à sa folie

Pendant que beaucoup se branlent sur les images d’Angelina Jolie

Ce que je dis n’est pas joli mais c’est l’expression pure et parfaite de mes pensées

Je n’ai pas envie d’être politiquement correct car j’en ai marre de mes semblables

Coupables des pires folies car être raisonnable ils en sont incapables

Alors j’attends la fin et je la vois arriver dans les cris d’effroi et les pleurs

Les douleurs de tant d’innocentes victimes annoncent pour moi le pire des films d’horreur

Sauf que cette fois il sera grandeur nature comme ce qu’ont enduré syriens ou irakiens

Des démons sont allés piller ces terres en se drapant d’une couverture humanitaire

Et il y a encore des imbéciles qui croient aux mensonges odieux et répétitifs de fous sanguinaires

C’est trop, ces gens sont de mon esprit les cerbères !

J’ai déjà depuis des décennies dépassé le stade de la colère

Il était clair que si j’étais Bruce Banner je risquais à chaque seconde de me transformer en ce géant vert

Je n’ai que du mépris et du dégoût envers des gens aussi irresponsables

Je ne me fais plus d’illusion je pense que le compte à rebours est engagé

Et tant mieux que finisse cette civilisation qui n’a du respect pour rien

Et qui mérite donc de ne pas connaître de lendemain

Le cyberdésabusé