vendredi 24 février 2017

Aucun futur



Je n’avais pas 20 ans que je craignais déjà pour l’avenir
Quelques rencontres choquantes m’ont fait envisager le pire
J’ai toujours détesté les injustices
Toujours eu de la peine pour les gens qui subissaient le préjudice
Comme Michael Corleone je me demande à quel niveau s’arrête l’escroquerie
Tellement de supercheries et on sent monter l’ingérable furie
Ça boue comme aux USA surtout que des enfants du démon mettent le feu
Pour eux ce n’est pas un jeu, dommage que tant ne perçoivent pas l’enjeu
Comment espérer dans un monde pareil
Un monde qui tourne autour de l’oseille
J’essaie de dresser l’idéale liste des choses qui feraient de moi un idéaliste
Malheureusement ça semble être une démarche irréaliste
Regarder vers le futur me donne des cauchemars aussi horribles que ceux des Connor
Sarah ou John, je vois les rues jonchés de corps morts
Je vois une folie se lever car le diable a peu de temps
Voilà pourquoi  ces fils et filles s’agitent autant
La violence c’est tentant, bandant mais au final ça mène à quoi ?
Comment on est-on arrivé là ? Et surtout pour quoi ?
Tant de haine dans les regards et les dires de la masse
La guerre des classes à la raison laisse peu de place
Les élites ne veulent pas perdre leur pouvoir et font tout pour le garder
Mais leur édifice pourri par l’injustice finit par se lézarder
Alors ils provoquent des guerres histoire de réduire la populace
Et les survivants seront tellement désemparés qu’ils accepteront n’importe quoi
Pour les énerver on les manipule puis on leur montre des boucs émissaires
Pour l’enfant d’immigré le coupable c’est le « souchien » descendant de colons
Pour le français de souche le coupable de ces maux c’est le « jeune » de banlieue
Et ces gens en souffrance de voir le véritable adversaire sont à mille lieue
Le plan est-il trop subtil ? Pas vraiment mais on perd ses repères dans la misère
On ne voit pas plus loin que le bout de son nez et on se fie aux faux amis
Qu’ils s’appellent Lang, Cohn Bendit, Kouchner et toute cette colonie
Qui s’en sont pris à un métis franco-camerounais qui leur a mis le nez dans le caca
Lui pardonner ? Ils ne peuvent pas car il a démasqué les vrais colons
Les vrais esclavagistes qui se font fait un fric monstre avec les traites humaines
Démasquez-les et c’est vous qu’ils traiteront de mec plein de haine
Tentative vaine de masquer le soleil de plus en plus de gens voient clair
Donc se cacher dans un avenir plus ou moins proches ils ne le pourront pas
Donc c’est une course contre la montre comme le montre leur étrange agitation
Leur effroyable envie de détruire religion, nation et tradition
Hillard et d’autres t’en parleront mieux que moi
Ce que j’apprends souvent aux gens les met en émoi
Si seulement ils voyaient le monde comme je le vois
Tant de sales trucs que par moment même moi je suis sans voix
La seule voix que j’écoute est celle de ma conscience
La seule voie que je suis est celle de la décence  
Même les hautes instances de la science sont gangrenées par l’inconscience
Qu’espérer alors ? Je ne sais pas !
Pour le moment nous sommes encore en vie c’est déjà ça
Le futur s’annonce apocalyptique mais point je ne panique
A quoi bon péter les plombs ? Nous sommes déjà dans un état critique
Ce qui doit arriver arrivera et chacun fera ses choix
Et au final chacun devra porter sa croix
C’est inéluctable comme le règne temporaire des fils du diable
Comme destin c’est fort minable au point où le présent paraîtra formidable
Seul le sort de mon âme en vérité me préoccupe
Pour le reste je me dis que jusqu’à ma mort il faut bien que je m’occupe…



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