Schizophrène

Plusieurs personnalités se font la guerre en moi

Entre celle qui pense que ce monde est damné et condamné

Et celle qui pense qu’on peut faire émerger un peu de beauté et de bonté

Où celle qui n’en a rien à cirer et qui pense qu’il faut vivre sa vie

Sans se soucier si après la mort il y a un enfer et un paradis

J’ai toujours été dans le fond plutôt un optimiste

Même si sur la forme je suis le roi des pessimistes

Il est clair que les faits ne donnent pas envie d’y croire

D’avoir de l’espoir de ne pas voir entièrement le monde en noir

Et vu que je suis souvent du genre voir pour croire

Et ce que j’ai vu me montre que l’humain il ne faut rien en attendre de bon

De beau et de fait l’état du monde a une simple explication

Alors certains disent que nous sommes sous l’influence d’anges ou de démons

Et que nos actes disent clairement nous sommes les enfants de qui !

Sans aucun doute, le mal est là, concret, mais où est le bien ?

Le christ selon la bible dit qu’il n’y a que Dieu de bon

Sans aucun doute donc évidente est la conclusion

Et parfois je me dis donc qu’envers certains gens ça ne sert à rien de faire le bien

J’alterne entre l’ombre et la lumière

Perdu sans doute et parfois je désespère

Mais pour tant de choses je ne peux laisser faire

Comme laisser des pédophiles violer des enfants

Où laisser des criminels détruire des innocents

Alors je crois que j’ai sans doute un rôle sur terre

Et cette voix forte appelée conscience je ne pourrais jamais la faire taire !

En moi la guerre fait rage

Et parfois je dois réprimer les pulsions les plus sauvages

Mon mépris pour le genre humain va crescendo

Plus j’en apprends plus je pense que la plupart mérite l’échafaud

Mais qui pour les juger ? Certainement pas moi

Sans doute pas toi car mauvais nous le sommes toi et moi

Les coups fourrés, les illusions m’ont fait perdre tout espoir

Alors j’avance me disant qu’après la mort on va voir

Une partie de moi a envie envers et contre tout de faire du bien

Une autre cède volontiers au malin

Car j’aime les belles choses, les belles femmes et les beaux paysages

Lis certains de mes textes et tu verras qu’au fond je suis tout sauf un sage

J’ai parfois envie de tout envoyer bouler et de vivre comme un paria

Et certainement pas dans un pays où règne une forme de charia

Mais après je vois le regard d’un enfant et cela touche mon âme

Car toute souffrance d’une créature innocente est pour moi un drame

Mais que puis-je faire ? Chaque jour je me pose la question

Et je n’ai pas de réponse car je sais à quel point je suis loin d’être le bon

Dans un monde rempli de brutes et de truands

Et quand je vois ma vie je me dis que je suis un chacal puant

Et que s’il y a un paradis après la mort je n’y ai pas ma place

Et le symptôme de cette croyance étant que j’ai parfois bien du mal à me regarder dans une glace

J’alterne entre l’ombre et la lumière 

Perdu sans doute et parfois je désespère 

Mais pour tant de choses je ne peux laisser faire 

Comme laisser des pédophiles violer des enfants 

Où laisser des criminels détruire des innocents 

Alors je crois que j’ai sans doute un rôle sur terre 

Et cette voix forte appelée conscience je ne pourrais jamais la faire taire ! 

Schizophrène ! Avec des envies qu’il faut que je refreine

Déjà il y a tellement de casseroles que je traîne

Mentir c’est aisé et je l’ai fait par jeu mais surtout par facilité

Il n’est souvent pas facile de dire et d’affronter la vérité

Surtout quand vous avez en face des fanatiques dévoués corps et âme

A des théories vaseuses et des gourous qui provoquent tant de drames

Qui font couler tant de larmes et n’hésitent pas à utiliser les armes

Que sont la menace, la violence, la torture, les crimes de masse et j’en passe

Dans ce monde je le dis les hommes bons n’y ont plus de place !

Entre le criminel et l’homme honnête, le monde dit moderne a choisi

Et qu’il sente le moisi, aucun d’entre nous ne peut être surpris

Mais en vérité nous sommes pleins de contradictions, de vrais schizophrènes

Je pensais être le seul mais j’ai vu que beaucoup oscillaient entre amour et haine

Entre violence et douceur, entre incroyable euphorie et la plus pathétique des peines !

Que les hypocrites sont nombreux et sont violents pour cacher ce malaise

Rongés par toutes ces idées et pulsions qu’en eux ils taisent

Ce monde ressemble à un asile et je ne vois que le chaos approcher

Quand toutes ces forces malsaines vont être violemment libérées

Alors oui je vis ma vie en essayant d’écouter ma conscience

En essayant du mieux que je peux de réfléchir aux conséquences

Des actes que je pose ! Aussi fou que je sois j’ai encore un peu de bon sens

Et c’est peut-être pour cela que je n’ai pas sombré dans la totale déchéance

Avec patience j’attends la grande échéance

Sans me fier à mes sens, aux humains et à ce que je pense

Un jour que j’ignore je m’en irai

Et ma seule prière est de le faire en étant avec moi-même en paix