mardi 13 septembre 2016

D'Afrique et du monde



Je suis noir de peau, issu de l’Afrique, la terre-mère
La mère des terres, probablement continent le plus riche de cette terre
On a tout sauf que l’on ne s’en rend pas compte
Donc au final on se retrouve à être toujours loin du compte
On regarde vers l’occident, pas conscients que de nous ils ne veulent pas
Pas les dirigeants, les peuples car les deux ne s’accordent pas
Les élites nous voient comme de la main d’œuvre bon marché et corvéable à souhait
Leur souhait n’est pas donc pas que notre continent retrouve sérénité et paix
Certains disent que l’Europe est blanche, donc que l’Afrique est métissée et noire
Campons sur ces délirantes positions et l’on va voir
Sarkozy qui prétend que l’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire
A croire que les pyramides d’Égypte c’est dans son village
Un peu d’humilité, car sans nos ressources vous retourneriez à l’état sauvage
Moi je ne suis ni sauvage, ni sage, perdu quelque part entre les deux
J’essaie de faire mieux qu’actuellement, car pour beaucoup de choses je m’en veux
J’ai arrêté de rejeter la faute sur nos colons, posons des questions
Analysons et nous verrons que notre situation a des solutions
Arrêtons de rêver d’ethnies ou de tribus qui finalement vont se dissoudre dans la réalité
Car en vérité sans union nous ne serons plus que de vagues ombres du passé
Noir de peau mais je refuse de voir l’avenir en noir
Un cri d’espoir sur une terre qui baigne dans de sombres histoires

J’ai été traité de nègre, regardé comme un mec de la pègre
Subi les remarques les plus aigres, eu les compliments les plus maigres
Été traité comme un moins que rien, tiré comme un pigeon
Considéré comme un sauvageon, mis en avant comme bouffon
Comme dans tant de films issus des usines de l’oncle Sam
Où tant de personnes fantasment sur les formes de nos femmes
Quand est-ce qu’on sera pris au sérieux ?
Ce que je dis est sérieux, mais mérite-t-on mieux ?
On ne se pose jamais la question sur la raison pour laquelle on ne nous respecte pas
Les réponses sont là mais on ne les suspecte pas
King et Malcolm X tués par des frères de couleur
Tu comprends pourquoi je ne me préoccupe souvent que de mes frères de douleur
J’ai trop été déçu par les nôtres, infestés par des chevaux de Troie
Même si je sais que nos ancêtres ont été conditionnés pour emprunter cette voie
Et que l’on nous cache que tant des nôtres ont inventé de belles choses
De sorte que pour nos jeunes frères et sœurs la porte de l’imagination est close
Ils ont empoisonné puis emprisonné nos esprits !
Comprends-tu enfin le sens de la phrase de Sarkozy ?
Ne crois pas au hasard, il n’en y a pas, alors ne t’enferme pas dans le déni
Il convient à ceux qui savent d’ouvrir la porte des esprits des autres
Afin qu’enfin nous puissions récupérer dans ce monde la place qui doit être la nôtre

Même la carte du monde est pipée, l’Afrique représentée plus petite qu’elle ne l’est
Tu vois à quoi ils jouent, ils nous manipulent en déformant les faits
Mais où sont les noirs qui doivent à la face du monde crier la vérité ?
Que nous ne sommes pas ce qu’ils disent et que grands nous l’avons été
De Tombouctou à d’autres lieux, les vestiges témoignent de ce glorieux passé
Oui il y aurait beaucoup à dire et encore plus à faire
Pour faire comprendre aux nôtres que nous avons le potentiel d’être prospères
N’écoutons pas les représentants du mal au visage pâle
Par la raison décelons leurs raisons d’agir comme ils le font
Pourquoi ils agissent avec nous de manière aussi sale
Ils défendent leurs intérêts, qu’attendons-nous pour nous mettre au diapason
Voir les nôtres périr en mer à la poursuite d’une illusion me fait souffrir
Car Le Pen l’a dit et il a raison, il n’y a pas de place en Europe pour l’africain
Je n’en veux pas aux européens du peuple, car eux aussi subissent les affres du malin
Regarde la Grèce et dis-moi qu’on ne veut pas lui faire subir ce que subissent les pays africains
Plus de dix ans que j’ai dit que les pays d’Europe finiront comme des pays du tiers-monde
Que n’ai-je entendu ? Pourtant c’était évident vu comment va le monde
Livré à des pillards avides qui détruisent tout comme si la mort était leur drogue
Ils ont commencé chez nous mais leur avidité n’aura pour limite que les limites de notre monde
L’avenir comme le passé est lié à l’Afrique, même si les nègres de maison sont en vogue
Prêts pour quelques billets sans valeur à trahir les leurs donc à se trahir eux-mêmes
Car leurs maîtres ne les aiment pas et ne voient en eux que des germes
Bon à détruire leurs frères et à toute velléité de rébellion mettre un terme
Souffrir, nous le ferons, mais si ce n’est pas pour les bonnes raisons nous subirons pire
Malgré tout, je crois en l’Afrique, terre qui foisonne de vie
Au potentiel infini si ses fils et filles ouvrent enfin leurs esprits
Et si la mère des terres faillit, ce sera la fin du monde
Puisque la vie aura plié face à la mort
Et alors pas besoin d’être devin pour comprendre notre sort





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