Quand la mort viendra

Quand la mort viendra que retiendrai-je de ma vie ?

A vrai dire je ne sais que dire alors je vais dire ce qui me vient à l’esprit

J’ai vécu ma vie comme j’ai pu, jamais comme j’ai voulu

Beaucoup de choses m’ont plu encore plus m’ont déplu

Ce monde par tant d’aspects je l’ai vomi

Ai-je aimé ? Oui, mais souvent sans oser franchir le pas

Et quand je l’ai franchi ça a été jusqu’à présent la cata

Jamais amoureux de celles qu’il fallait et toujours de celles qui ne m’allaient pas

La tête dans les nuages j’ai manqué tellement de belles opportunités

J’ai essayé de faire preuve de bonté, amoureux de la beauté

J’ai essayé d’écrire des beaux textes et recherché la paix du cœur

Je ne l’ai pas trouvé car j’ai toujours ruminé sur mes erreurs

Mais aussi sur la chance insolente que j’ai eu toute ma vie

Alors imagine le nombre de pourquoi qui ont envahi mon esprit

Etre curieux depuis tout petit j’ai voulu tout comprendre

Toujours voulu apprendre et ne pas me limiter à ce que j’avais envie d’entendre

Je me suis souvent mal fait comprendre et je n’ai pas toujours été tendre

Tendre l’autre joue, très peu pour moi car je suis le roi des rancuniers

Peu aimables avec ceux qui ne rêvent que d’avantages pécuniaires

Un temps suicidaire, de mes tentatives folles je dois faire l’inventaire

Je n'ai jamais su me taire et j'ai très souvent su plaire 

Ai-je eu peur de la mort ? Oui sans doute car c’est un grand saut dans l’inconnu

Mais face à elle on est comme Adam et Eve en Eden c’est-à-dire complètement nu

Que de choses que j’ai enviées comme la taille d’un Shaquille O Neal

Pourtant je ne suis pas un petit gabarit mais tu sais chacun son style

Chacun ses rêves fous et chacun ces envies débiles d'imbéciles 

J’ai toujours voulu être cool et éviter tant que possible les conflits

Pourtant je suis nerveux et j’ai parfois eu de drôles de partis pris

Mais je n’ai jamais vraiment voulu nuire à autrui

Même si mes colères ont failli me pousser à faire le pire

Je regrette comme avec cette fille sensible à qui j’ai fait perdre le sourire

Arrogant et hautain je l’ai été et j’ai humilié tant de gens

Pas adepte des prises de gant, je n’ai jamais été physiquement violent

Mais violent tu sais qu'on peut l'être de tant de manières 

Surtout quand on a esprit aussi tordu que l'auteur de cimetière 

Mes pensées vont dans tant de directions que l’on m’a souvent pris pour fou

Mon esprit, la vie l’a violemment roué de coups

Toutes mes illusions se sont envolés comme l’idée d’invincibilité du peuple étasunien le 11 septembre 2001
La mort ne m’effraie plus tant que ça car elle est inéluctable

J’espère avoir le temps de pardonner, de me faire pardonner et de réparer ce qui est réparable

L’irréparable je ne sais si je l’ai commis car je ne suis point omniscient

Dieu me pardonne et touche le cœur de ceux que j’aurais blessé sans m’en rendre compte

Sans doute dans l’au-delà je devrais rendre des comptes

Advienne que pourra puisqu’il y a des choses qu’on ne contrôle pas

Alors s’en faire, au fond c’est une attitude qui ne me ressemble pas

Quand la mort viendra comme William Parrish j’aurais envie de lui demander si je dois avoir peur

Mais ce n’est qu’un personnage de fiction et oui la mort fait peur

Ma vie aura sans doute été trop courte mais du temps on n’en a jamais assez

Et ce qui nous tient à cœur on finit presque toujours par le laisser

Donc autant profiter du temps à notre disposition

Et sans doute ne pas le gaspiller en se posant trop de questions

Il faut vivre sa vie intensément et profiter à fond de chaque instant

Qui peut être le dernier et pour un esprit sensé ceci est plus qu’évident

Fils du vent