L'âge du factice

Regarder un enfant dans les yeux et imaginer qu’il n’aura pas de futur

Je le fais souvent et je me questionne sur notre véritable nature 

Car je regarde l’état du monde et l’état de la nature

Pas besoin de Hulot pour voir ce que j’ai vu dans des hublots

La pollution a atteint un niveau alarmant, mes espérances ont la tête sous l’eau

Je regarde le ciel et même lui je ne le trouve plus beau

Avec ces étranges trainées qui n’annonce rien de beau

L’humain a toujours cru dans ce monde il avait la main

Que c’est pathétique de le voir pleurnicher après une leçon de la nature

Alors il se met à imaginer le monde de demain

Un monde où pense-t-il il aura le pouvoir et le contrôle absolu

Doté d’une arrogance semblable à celle de Palpatine quand pour lui le problème jedi a été résolu

Le premier pas dans la bonne direction serait de nous rendre compte de notre imperfection

Nous mourons peu importe nos manipulations et nos abominations

Les raéliens qui pensent que le clonage à la mortalité est la solution

Fuites en avant encore et toujours mais ne peut-on pas comprendre que plus on va haut

Plus dure sera la chute et peut-être qu’un jour de nous il ne restera rien

Fils de la terre, j’ai crié, pleuré, alerté mais je sais que c’est en vain

Je suis allé dans mon village et celui-ci ressemble de plus en plus à une ville

Avec toutes les nuisances et je me dis comment l’humain peut-il être aussi débile

A vouloir avec tout faire du fric et nous n’avons plus de havre de paix !

Alors on se dit que la tranquillité on l’aura peut-être quand on reposera en paix

Peut-être que « l’âge de cristal » est un futur proche pour ce monde qui empeste le mal

Peut-être que pour cette créature bipède à deux balles tout finira mal

Certains parlent encore de guerre comme si c’était un jeu

Créant des menaces fictives russes ou iraniennes pour de financiers enjeux

Toujours la même histoire comme dans des films de merdiwood

Et même une œuvre apparemment écolo comme « Avatar » me laisse dans la bouche un goût de Hollywood

Donc de factice, peut-être est-ce un monde que l’on verra quand nos esprits seront dans des matrices

Car les caprices de l’humain laissent dans nos corps et nos âmes de sombres cicatrices

Comme celles de ces actrices en qui il n’y a plus rien d’authentique

D’où certaines à la laideur intérieure puis extérieure digne de la conclusion de drames antiques

Et ces caméras partout de téléphone portable, de caméras de surveillance ou de drone

« Invasion Los Angeles » ne ressemble même plus à un film de science-fiction

Tant la vérité lui ressemble presque que comme un clone

Alors elle me semble bien évidente la sombre, sinistre et cynique conclusion

L’humain n’est plus qu’une pile à alimenter un système qui dore et déjà nous a plongés dans un monde factice

Histoire de maintenir chez nous ce qui leur fournit de l’énergie

Comme les machines de la matrice qui sont sans doute une métaphore habile de nos vrais ennemis

J’ai assez parlé alors que dit-on le silence est d’or

Car pour réveiller les dormeurs le cri de cœur de nos consciences ne sera jamais assez fort !

Le fils de la terre