La paix du coeur

Fils d’Afrique ma peau est d’ébène

Une peau si belle qui me vaut pourtant tant de haine

Si bien que face à cette violence les miens s’emplissent de haine

Pour moi la haine entraine la haine et cela mène à une issue malsaine

Comme avec le personnage de Killmonger dans « Black Panther »

Certains pensent qu’il faut faire couler le sang pour réparer le mal à nous fait

Et ils vomissent les gens comme moi ou comme Luther King qui parlons d’amour et de paix

Mes sœurs, mes frères, la violence ne mène qu’à des expériences amères

Qu’à des espérances vaines et on n’est jamais prêts à supporter ses viles conséquences

Cela ne sert que ceux qui nous divisent pour améliorer pensent-ils leurs existences

Des gens sans âme, donc sans paix qui sont dans une fuite en avant permanente

Le côté obscur en apparence si facile sans cesse nous tente

Mais il faut penser avant d’agir, réfléchir avant de réagir

Car acte sans conscience résulte bien trop souvent dans le pire

J’ai été traité de sale nègre, lapidé, mais cela n’a entraîné dans mon âme que des soupirs

Ces gens se croient forts, mais ils chialeront comme des lâches devant la mort

On me rétorque souvent qu’ici-bas c’est la loi du plus fort ?

Quoi parce que mes adversaires sont vils je devrais me rabaisser à leur niveau ? 

Je comprends sans peine que des gens entièrement focalisés sur ce monde soient au bout du rouleau

Moi je crois en un autre monde et c’est pour lui que je me bats

J’ai pris des coups bas, vu à quel point l’homme pouvait tomber bas

Mais les paroles du christ me touchent et même à mes ennemis je tends les bras

Si c’est incompréhensible pour certains un jour ils comprendront le sens d’une telle posture

Je ne pense jamais au moment présent mais très souvent je me projette dans le futur

Si certains pouvaient entièrement nous détruire ils l’auraient déjà fait

Je crois en la justice immanente et à l’esprit de vie je m’en remets pour la vengeance

Car je n’ai ni la sagesse, ni le discernement pour savoir qui mériterait le pire des châtiments

Mais je sens que quand la justice divine frappera il vaudra mieux ne pas avoir les mains couverts de sang

Peut-être que je suis fou mais pas plus je le pense que ceux qui veulent se faire justice eux-mêmes

Dans ce déferlement de haine c’est un terrain propice à un cercle vicieux de violence qu’ils sèment

Moi je suis du côté de ceux qui pardonnent et qui aiment

Peut-être que de mon vivant je ne récolterais jamais les fruits d’un tel labeur

Mais au moins quand je partirai, je le ferai avec la paix du cœur !

Peau d'ébène