mardi 13 novembre 2018

Le cyberêveur




Piégés dans un corps de chair certains d’entre nous aimeraient en être libérés
Pouvoir parcourir l’univers à la vitesse de la lumière
Voir des merveilles sans commune mesure avec celles de ce monde limité
Mais avons-nous fini de contempler les merveilles de notre terre ?
Que sait-on vraiment de ce monde mystérieux qu’est le fond de nos mers ?
Cousteau et Cameron m’en ont donné une idée et l’idée d’y plonger me tente
Pouvoir faire le dixième de ce qu'a réalisé feu Stan Lee me hante 
Je n’ai pas l’imagination tordue de Lovecraft pour créer des abominations telles que les grands anciens
De l’imagination j’en ai à revendre et j’ai pensé à un monde aussi beau que celui de la dame de Lorien
Je m’imagine marchant avec Arwen main dans la main sans peur du lendemain
J’ai rêvé de parcourir la terre du milieu et de participer à la chute de Sauron
D’occire de l’orque, d’épouser une princesse elfe et de participer à une fête dans la Contée  
Pure fiction le monde réel t’attend et on te demande d’avoir des ambitions
Lesquelles ? Marcher sur la tête de pauvres bougres pour se faire du pognon ?
J’ai assez de perversité pour le faire mais une conscience forte pour m’en empêcher
Sombrer dans d’odieux péchés si tu savais combien de fois elle m’en avait empêché
Tu comprendras pourquoi je reste convaincu qu’en moi elle est la voix divine
Et si je veux trouver la voie divine c’est de faire attention à ce qui la chagrine
Je suis un homme assailli par des millions de pensées
Parfois dans quelques lignes inspirées j’essaie de les condenser
Mais ce n’est pas facile alors j’écris des histoires de centaines de pages
Histoires pleines de mages, de sages mais aussi de vils sauvages
J’y déverse toutes mes idées perverses mais aussi celles qui parlent de sacrifices et de don de soi
De la femme de mes rêves et le bonheur parfait auquel je crois  
Ils n’ont pas encore compris que sous des artifices tous mes textes parlent en fait de moi
Subtilité du poète, perversité de l’homme de lettres
Être ou ne pas être, il serait en effet très aisé de paraître
Si j’ai un corps de chair j’ai une imagination aussi grande que l’univers
J’image mille monde merveilleux quand j’observe la voute étoilée
A ces moments-là je souhaite que le lendemain soit le plus loin possible
Mais on ne fait pas ce que l’on veut et parfois le matin se lever est la chose la plus terrible
Dans ce monde affreux on ne peut vivre de rêve et de délire
Pour quelques années je suis lié à cette réalité fade pour le meilleur et le pire

Le cyberêveur 



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